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Spéléo Magazine 86

C’est la fin des départements français… Tel est l’annonce faite, il y a peu, par notre gouvernement actuel. Cette annonce choc a, je crois un objectif : mettre fin au millefeuille territorial spécifique à la France et donc réaliser des économies. C’est supprimer un échelon et éviter les doublons administratifs. C’est garantir ­normalement plus d’efficacité pour un meilleur service auprès du citoyen.

Vous allez me dire, oui et alors ? C’est si loin de nos préoccupations souterraines ? Eh bien, cela a été un big bang dans ma tête, quand j’ai (enfin) compris que cette réforme institutionnelle touchera également notre petite vie de spéléologues locaux ou départementaux. La conséquence est me semble-t-il, si j’ai bien compris, la fin également de nos Comité Départementaux de Spéléologie !

La réforme fait émerger deux piliers, les régions et les intercommunalités. Les départements seront voués à devenir une entité géographique et culturelle ­dépourvue de pouvoirs. Fini les présidents de CDS et autres bureaux sur lesquels on pouvait se référer pour recevoir des subventions, partager nos premières, râler sur la dernière décision de la fédération, discuter technique ou équipement fixe, que sais-je encore !

l’État fixe même des limites : le 1er janvier 2017, la loi établira une nouvelle carte des régions qui n’auront pas fusionné spontanément. En complément, une nouvelle carte intercommunale, « correspondant aux bassins de vie » sera mise en place pour 2018.

Cela veut-il dire qu’il n’y aura plus de bulletins départementaux qui retracent la vie et les découvertes du spéléologue ? Il y aura-t-il alors des ouvrages « intercommunaux » ou régionaux ou pourquoi pas par massifs karstiques ? Tout cela nous éloigne du terrain, peut-être, mais nous devons néanmoins rester vigilants pour que notre pratique sportive (de plein air) et scientifique ne soit pas entravées par de ­nouveaux « petits barons politiques » et que l’intelligence l’emporte…

La période estivale est là. Concentrons nous sur nos futures explorations…

Serge Caillault

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