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Spéléo Magazine 105

Réaliser une sortie souterraine (nous ne parlons jamais de course souterraine par comparaison avec ce que l’on nomme communément les courses en montagne ! Simple réflexion qui émerge au moment d’écrire ces quelques lignes) réaliser simplement à la journée une exploration dans un gouffre, une grotte c’est certainement partir, un peu, beaucoup, en vacances de soi-même !

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Spéléo Magazine 101

Cette Terre reste pleine de surprises et regorge de beautés dont nous n’avons même pas encore conscience. Il existe tant de choses à découvrir. À commencer par soi !

Les voyages nous enrichissent et nous apportent de la confiance. Ils nous ouvrent l’esprit d’une façon incomparable à travers les rencontres que l’on peut y faire, et le partage qui en découle. Explorer à travers le monde, pour moi, c’est s’ouvrir aux autres ! Voyager, c’est grandir un peu plus…

Aujourd’hui, doit-on s’interroger sur la pertinence et l’avenir des expéditions spéléologiques et scientifiques ?

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Spéléo magazine 99

Je ne sais pas si vous avez entendu parler d’un véritable crétin qui sévit (j’espère sincèrement qu’il ne pratique définitivement plus) qui déclencha trois opérations de secours, coup sur coup, avec malheureusement, au final, un décès et des conséquences sur la libre pratique de la spéléologie dans la Dent de Crolles…

Le Préfet de l’Isère souhaitait dans un premier temps interdire la pratique souterraine non accompagnée par un professionnel de l’encadrement spéléologique ! Heureusement notre communauté s’est mobilisée en proposant de baliser les itinéraires couramment parcourus.

Ce préambule pour dire et redire, que toutes personnes qui explorent, découvrent, visitent, photographient, équipent… L’univers souterrain est responsable de ce qu’il accomplit ou pas, même par inadvertance, imprudence ou négligence. Nous sommes responsables de nos actions mais aussi de nos omissions ! C’est la mauvaise nouvelle : dans sa vie privée ou professionnelle, dans sa vie de bénévole ou de militant, chacun doit assumer les conséquences sociales, pénales, disciplinaires ou pécuniaires de ses actes. Heureusement, elle est compensée par une bonne nouvelle : la responsabilité est la garantie de la liberté…

Nous sommes responsables de nous-même. C’est déjà beaucoup. Il est juridiquement impossible d’être responsable d’une structure, d’une équipe, d’un club, d’un établissement. Un éducateur sportif n’est pas tenu d’accomplir la volonté de ses clients. Il ne répond que de la qualité et de l’efficacité de son encadrement. C’est une obligation de moyens, pas de résultats.

La responsabilité est aussi l’obligation de répondre de certains de ses actes, d’être garant de quelque chose, d’assumer ses promesses. Elle a pour conséquence le devoir de réparer un préjudice causé à quelqu’un de par son fait ou par le fait de ceux dont on a en charge la surveillance, voire de supporter une sanction. Elle désigne également la capacité et/ou le pouvoir de prendre soi-même des décisions.

J’oubliais presque : le n° 100 de Spéléo Magazine est en gestation pour la fin de l’année avec nous l’espérons son lot de surprises…

Serge Caillaut

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Spéléo Magazine 84

J’assistais dernièrement à une rencontre citoyenne de la montagne (de la spéléologie !) dont le thème était « n’est-ce pas le propre de l’Humain d’aimer flirter avec le risque ? ». Notre société est tentée par le principe du « risque zéro » et de son corollaire le « principe de précaution ». Si, au premier abord, l’absence de prise de risque semble séduisante, la réflexion aide à douter de cette réalité. L’Homme aime le risque ! Mais alors pourquoi l’être humain aime-t-il tant le risque ? Une vie sans risque est une vie fade. Vivre dans un monde sans risque reviendrait à vivre dans un monde sans plaisir, sans succès, faire de sa vie une histoire sans dimension…

Le risque est généralement synonyme de dépassement de soi. Et le fait de prendre conscience que l’on progresse, que l’on est utile, est aussi protecteur du stress. Il semble donc important de légitimer une certaine prise de risque. Il ne s’agit pas de prendre n’importe quel risque, bien entendu, mais de ne pas se priver de cette épice de la vie. Celui qui va partir en spéléologie avec les pires conditions météorologiques imagine avant tout qu’il reviendra vainqueur. N’est-ce pas ?

L’être humain aime d’autant plus le risque qu’il est optimiste. L’optimisme aide à transformer les soucis en défis ; il aide à prendre certains risques. L’être humain tirera aussi du plaisir à réussir là où le risque est important. C’est peut-être ce qui va le pousser à récidiver dans la prise de risque ? Le spéléologue (l’alpiniste) qui a réussi un exploit va vouloir certainement recommencer. La prise de risque est nécessaire pour vivre. Elle responsabilise. C’est le droit de vivre. C’est un élément formateur de la personne, une expérience sensorielle et physique, une affirmation narcissique, une forme de sécurité personnelle. Par conséquent, n’y a-t-il pas un vrai danger de chercher à nier la prise de risque ? N’est-ce pas un reflet contradictoire de notre société ? N’est-ce pas plus sain de chercher à canaliser la prise de risque ? En sachant toutefois que celle-ci est fondamentalement différente du danger…

Bonnes explorations 2014

Serge Caillault

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Spéléo Magazine 82

La météo a-t-elle perdu la tête ? Vivons nous des épisodes de dérèglement climatique ? Subissons nous des variations climatiques à amplitudes intenses ? Nous dirigeons nous vers un temps à l’anglo-saxon ? Le beau temps fait-il grève ? Que de questionnements, en ces premiers jours d’été où il faut ronger son frein pour enfin débuter, les prospections sur nos lapiaz, les explorations de nos montagnes et parcourir nos rivières souterraines.

La neige n’a jamais été aussi abondante que cet hiver. Par endroits il y a eu plus de dix mètres cumulés ! Actuellement remplacé par un temps pluvieux qui n’en finit pas, sans grande chaleur… Les cavités sont en crue, je n’ose dire inonder au regard du réseau de la Luire (Drôme) qui a crevé deux fois cette année. C’est déjà très exceptionnel que le réseau déborde (plus de 20 m3/s) une fois tous les cinq ans !

Restons optimistes. La variabilité naturelle a déjà existé. Quand on s’intéresse à l’histoire de la météorologie depuis le début du XXe siècle. Bien avant le discours entendu sur le réchauffement climatique, on assistait déjà à des orages violents, voire plus virulents que ceux que le sud-ouest de la France vient de vivre (grotte de Lourde). Notre pays a même connu deux tornades, dévastant tout sur son passage ! Mais peut-être assistons-nous, cette année, après trois ou quatre années de sécheresse ou de déficit en eau, à un effet de régulation climatique ?

Les phénomènes climatiques que nous vivons (subissons) nous offrent quelque chose d’important, je crois, c’est la modestie face aux éléments naturels ; assurément quelque chose de plus précieux encore que la modestie : la simplicité. Cette simplicité qui lutte en permanence contre notre orgueil, voir plus, contre notre vanité, entretenue à son paroxysme par notre civilisation occidentale.

Aujourd’hui, la science météorologique est relativement fiable à sept ou huit jours. Cela devrait pouvoir nous rassurer et anticiper la montée des eaux pour les explorations estivales. Cela n’empêche pas d’équiper les obstacles hors crue…

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